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Cardrak[]

Naissancecardrak

L'actuelle capitale de Saline est née d'un union entre différentes tribus qui peuplaient le sud des Glaces aux alentours de - 6000. A cette époque, la plupart des humains étaient sédentaires et vivaient de leurs pillages sur les côtes du continent nord. Emergeant plus d'une volonté de fonder une tribu surpassant la puissance des autres qu'autre chose, Cardrak s'est retrouvée, durant ses premières décennies, la victime de sa démographie barbare. Pendant près de 50 ans, la cité a été victime de conflits internes pour le pouvoir (bien plus important que ceux ayant suivis). La prise de pouvoir du clan Örmaghaden mit fin aux hostilités en -5947. On raconte qu'Olraf Örmaghaden aurait affronté un à un les chefs de chacun des quinze clans divisant la cité, se faisant selon les traditions le meneur de chaque clan vaincu et unifiant ainsi tous les humains. Il est considéré comme le fondateur de Cardrak et est un exemple intemporel.

Olraf vécut jusqu'en -5920. Son successeur et fils aîné, Harthur Örmaghaden, suivit ses dernières volontés et poussa Cardrak à se développer, fusionnant d'année en année les clans et divulguant ainsi le patriotisme. Les humains des Glaces étaient autrefois constitués de clans et ne connaissaient d'allégeances que pour leurs pères. Avec l'émergence de cette cité, l'esprit de Saline naquit lentement. Les clans unifiés de Cardrak soumirent les tribus avoisinantes à leur volonté, leur imposant un impôt régulier contre lequel ils les laissaient vivre en paix. Si certaines tribus tentèrent de se rebeller vainement, la grande majorité accepta cette domination et s'en suivirent des relations commerciales ainsi qu'une forte sédentarisation des tribus, puis fusion. Les rebelles s'éloignèrent de la zone d'influence de Cardrak et s'adaptèrent au climat rude de la toundra. Ainsi est née Saline, et sa capitale.

Roicardrak

« D'abord Cardrak, après le reste. » Ulrif Khornedos, Roi de Saline (-3257)

Moeurs[]

Il est difficile de trouver peuple plus guerrier que celui de Saline. A Cardrak, la force, la loyauté et le courage sont les valeurs les plus prônées. On ne reconnaîtra pas un individu pour sa gentillesse, son esprit, ou sa prestance, mais pour sa faculté à défendre le pays et ses habitants. Cette préférence trouve son origine dans la naissance même du peuple Salinéen unifié et se justifie par la nécessité de survie qu'impose le milieu impitoyable des Glaces.

Les hommes naissent dans cette cité avec un destin, celui de la défendre. Cardrak passe avant tout. Il n'y a pas de plus grand honneur que celui de mourir pour la nation de Saline. Dans l'esprit commun, Cardrak est une mère ; elle offre protection à ses habitants et les voit vivre. C'est donc avec ferveur que les hommes de Cardrak protègent l'honneur et l'intégrité de leur nation.

Les femmes, elles, n'ont aucune obligation militaire. Cardrak laisse le choix à n'importe quelle femme de rejoindre l'armée si elle le souhaite, mais il est très rare qu'elles le fassent (elles sont considérées comme plus faibles et donc, une faiblesse pour le groupe). On les retrouve principalement au logis, ou alors dans l'élevage et l'artisanat. Les métiers artistiques ne sont pas favorisés à Cardrak, mais ils existent, tout comme les auberges et les tavernes sont présentes.

La musique de Saline est un mélange de tambours et cors, ainsi que plusieurs autres instruments à vents. Il arrive que des musiciens accompagnent les équipages lors des batailles pour les soutenir de leur musique, mais c'est devenu un fait assez rare mais non pas moins apprécié. Aujourd'hui, les musiciens présents à Cardrak sont majoritairement étrangers.

                  « Pour son amour ? Les dieux ne sauraient être un obstacle ! »
                                                 Behanor Khornedos, Roi de Saline (-3807)

Balayez vos préjugés, les hommes de Cardrak font aussi bien l'amour qu'ils font la guerre. Behanor Khornedos est un exemple frappant de l'engagement amoureux dont peut faire preuve un salinéen ; c'est pour prouver son amour à sa compagne que ce Roi est parti en quête de lui amener vivant un dragon. Si l'histoire nous renseigne mal sur l'aboutissement de cet épisode passionné, il n'en reste pas moins qu'on cultive à Cardrak un besoin de démonstration de sa passion depuis toujours. Les hommes doivent prouver par leur force et leur audace qu'ils représentent le meilleur parti. La polygamie est inconcevable à Cardrak, qui la réprimande, de même que l'inceste et l'adultère.

                  « Je l'aime comme mon frère, ma mère l'embrasse comme son fils, et ma femme en est jalouse ! Que les abysses m'emportent, pourvu qu'il vive ! »
                  Sven Roghmar, agenouillé auprès de son frère d'armes. (-1572)

Si les étrangers s'amusent des blagues salaces au sujet de l'amour liant deux soldats de Cardrak, c'est parce qu'ils ignorent les épreuves qui les réunissent. Il ne s'agit pas de cet amour qui lie un homme et une femme, mais l'amour dans sa forme la plus pure. A Cardrak, tous sont fils, liés par la guerre et la souffrance.

Education[]

Cet amour ne saurait mieux être expliqué que par l'éducation que reçoivent les fils de Cardrak. Si l'enfant est une fille, alors on laissera aux parents lui choisir une voie. Si c'est un garçon, on attend du père qu'il le prépare à son devoir. A l'âge de dix ans, les garçons de Cardrak ( les autres foyers de Saline y échappent) doivent faire face à l'épreuve qui décidera de leur valeur, s'ils sont faibles ou forts. On prépare des barques et des rames, une vingtaine de garçon par barque, puis on attend que le vent se lève. Lorsque le ciel gronde, que les vagues sont assez hautes et les vents suffisamment forts, alors les garçons doivent rejoindre à la force de leurs bras l'île de Sven, située à une vingtaine de kilomètres à l'est de Cardrak. Cette épreuve, rite obligatoire depuis -1570, est celle qui détermine le droit d'être un fils de Cardrak. Les garçons ne la réussissant pas sombrent, leurs noms oubliés, mais les autres peuvent alors choisir de leur destinée au sein de la cité. C'est parce que même ses cuisiniers ont affronté le froid et la terreur que Cardrak n'a jamais faiblie.

Si le garçon choisit l'armée, il est alors confié à un équipage et apprend auprès des guerriers accomplis les gestes nécessaires à sa survie, puis à la défense de sa cité.

Religion[]

Les croyances sont multiples et diverses à Cardrak en raison des différentes origines des clans la peuplant. Il ne serrait pas dénué de sens d'affirmer que Cardrak elle-même est une religion avec son dogme. « D'abord Cardrak, après le reste », ainsi toute croyance est respectée, tant qu'elle ne va pas à l'encontre des intérêts de la cité. Yehadiel a sa place dans la capitale, tout comme les autres dieux mineurs réunissant assez de fidèles, mais il est un "temple" plus sacré pour un salinéen, le sanctuaire d'Örmaghaden.

Ce sanctuaire se situe dans les hauteurs de la ville, au plus proche du château. Lieu de pèlerinage, monument aux morts, il accueille en son sein les cent trente rois de Saline. Bien entendu, ces tombes n'accueillent aucun mort ; les salinéens incinèrent leurs dépouilles. Lorsqu'un fils ou une fille de Cardrak vient à rendre l'âme, son corps est monté sur un grand bûcher où il est brûlé. Certains salinéens préfèrent être enterrés, ou alors qu'on incinère leurs corps sur des barques qu'on laisse dériver au loin.

Les tribus de la toundra ont apporté leur lot de croyances, et de superstitions. Ainsi, il n'est pas rare de croiser dans les rues de la cité des portes peintes de symboles tribaux, ou quelques pendentifs suspendus au dessus des fenêtres. Les peintures faciales sont également répandues. Puis, chez la grande majorité des habitants de Cardrak, il existe des habitudes et gestes difficilement décelables mais avec leur part d'importance. On ne monte par exemple jamais sur un navire en posant le pied gauche le premier, et on évite de tourner le dos au sanctuaire d'Ormaghaden. Ces gestes trouvent leur explication dans quelques anecdotes cocasses, mais il serait interminable de les citer.

Malgré le fait que Cardrak repose beaucoup sur la force de sa flotte, les fils de Cardrak ne portent pas Azuria dans leur cœur. Il est même commun qu'ils la considèrent comme une ennemie, surement à cause des pirates qui, eux, la vénèrent. De même pour Nayris qui est clairement détestée.

La vie à Cardrak[]

Il pleut six jours sur sept à Cardrak, quand ça n'est pas de la neige. Les vagues frappent les murailles noires de la cité, plongeant le port sous une constante bruine. Les matins sont généralement faits de brouillard et les températures sont constamment froides. Inutile donc de préciser qu'il faut être de Cardrak pour aimer Cardrak car, oui, les salinéens aiment le climat dans lequel ils vivent ; ils le considèrent comme une épreuve éternelle dont ils arrivent à s'affranchir.

Le régime alimentaire des salinéens est le même depuis des millénaires. Le poisson est une base fondamentale de leur alimentation car il nourrit neuf salinéens sur dix. Généralement, lorsqu'on est pas guerrier à Cardrak, on est pêcheur. Si cette simplicité semble rude et délicate à adopter, il ne faut pas se méprendre ; les filets salinéens attrapent de toutes les espèces marines et il est aisé d'ériger un festin gustatif d'une simple pêche. On fait également de nombreuses choses des produits marins, comme de l'huile que Cardrak échange très facilement à ses voisins pour d'autres matières premières. La viande rentre également dans le régime Cardrakien, notamment grâce à l'élevage de yack qui fournit une laine très prisée. L'alimentation se diversifie ensuite selon la richesse et les goûts de chacun : les plus riches préfèrent une viande noble tandis que le peuple dans sa majorité se satisfait du poisson commun, comme la sardine, ou le thon.

Armée de Cardrak[]

Voir l'Armée des Glaces.

Architecture[]

« ...Je n'ai jamais vu de telles murailles. En émergeant ce matin du brouillard, la vision des murs de la capitale salinéenne m'a coupé le souffle. Si je souffrais du mal de mer et de l'odeur horrible que dégageait le poisson que nous avions gardé pour le voyage depuis les côtes de Terre, j'avais alors tout laissé derrière moi pour m'adonner à un croquis de cette structure. Les salinéens ne font pas dans l'esthétique, et la rudesse de leurs murs en est un bon exemple ; ces hautes façades affrontent les vagues de l'océan dans un constant fracas assourdissant. Un chance que nous ne soyons pas arrivés comme le font ceux de Cardrak habituellement, j'ai eu le droit à une cabine qui me permettait de tout mettre sur papier à l'abri de cette pluie qui n'en finissait pas de tomber. Ainsi, j'ai pu faire quelques esquisses dans le détail des nombreux canons juchés sur leurs murailles, c'est une effrayante arme que voilà et dont ils ne tarissent pas d'éloges.

Le port est un ensemble de quais accueillant une multitude de navires. Je pourrais te parler des heures durant de leurs frégates, mais je t'ai promis de te faire part de cette architecture bien à eux. En quittant le port pour entrer dans la basse-ville, j'eu l'impression de retrouver un peu de ce village dans lequel nous avions grandis, en montagne ; des maisons proches les unes des autres et très protégées contre le vent et les intempéries. Les rues sont sinueuses et je n'ai encore pas eu l'occasion de marcher sur une route pavée. On pourrait penser que Cardrak est étouffante tant les murs sont à l'honneur, mais je dois avouer que j'étais bien heureux qu'une structure me protège du vent glaciale de ce pays. J'ai remarqué quelques astucieuses rigoles le long des chemins de la ville pour permettre à la pluie de s'écouler jusqu'aux grilles qui percent les murailles. Cardrak est une ville en pente, avec à son sommet le château. Et si les maisons du peuple ne se distinguent pas grandement des nôtres, si ce n'est par leurs décorations, le château me coupa dans ma progression.

Il est difficile de définir l'impression d'écrasement que j'ai ressenti face au monument. Creusé à partir de la montagne même, le château occultait mon champs de vision, sa roche noire couverte par endroits des bannières de Cardrak. Sous la pluie qui ne cessait de tomber, j'avais l'irrépressible sensation que chaque meurtrière cachait la pointe d'une flèche prête à me percer la chair. Menaçante, c'est bien le terme qui convient à la demeure du roi de Saline. Plus j'approchais, plus je me sentais ridicule, au fur et à mesure que je montais les marches glissantes qui menaient aux lourdes portes d'acier. Avant d'entrer, j'ai jeté un dernier regard sur la cité, s'étendant sous mon regard. Les toits de tuiles grises me cachaient la vie du peuple, pas le moins perturbé par les trombes d'eau. J'eu l'impression d'être un insecte porté par un géant de pierre, et cette peur poursuit inlassablement mon esprit depuis... »

Mémoires et Lettres d'Anthon Garam, Explorateur et écrivain (-537 à -496 )

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